J’entendais au téléphone une voix isolée, qui parlait sans interlocuteur. De quoi, malgré ma curiosité je n’osais la comprendre.
Cette voix ces paroles étaient un a cappella perdu. Je crois, elle devait rechercher ses instruments pour recouvrir sa nudité, la guider en de filaments harmonieux jusqu’à l’achèvement. Trouver dans l’autre un orchestre qui saurait l’accorder en dialogue.
Quelle était son origine? Elle devait aussi l’avoir égaré. A force d’errer à la recherche de son complément, elle avait oublié son corps. La chanson dévêtue, était devenue psalmodie.
Et puis, à la longue, je me suis surpris à en reconnaître des notes. Les fibres de cette voix, alignées, composées ensembles, ressemblaient à mon visage.
(petit texte inspiré par le garçon "Plus emo tu meurs, chaton du jour, Harry Potter." )
8 commentaires:
A l'autre bout du fil
Crissements de syllabes
Adieux des mélodies
Parmi les solitudes
Personne ne s'entend
Et pourtant dans les chants
Les mots sans instruments
Lisent un autre son
A cent lieues des chansons
Le garçon plus emo tu meurs c'est celui que j'ai vu l'autre jour dans le métro ?
très beau plaidoyer en faveur de la solitude et de la recherche de soi dans un monde qui se veut si homogene et en meme temps si individualiste.
your dog> lui-même en personne, même si pas fier de l'être
"lui-même en personne, même si pas fier de l'être"
Enfin, Jilian, ton cycle de dépréciation n'est plus crédible après ce charmant poème que tu as posté.
Ton chien: Je viens de lire l'invitation au seven game, ce sera prochainement.
Et anonyme, merci pour le "très beau" ;)
Fascinée par cette perspective de l’oubli de soi et d’autrui ... le simulacre de la discussion se constitue comme l’ennemi.
Mais quelle serait alors l’ignoble faute commise?
Quand on sait à quel point nous sommes attirés par les choses sensibles ... la persécution séductrice, le torrent de boue rédemptrice qui doit faire perdre pied!
Persécution séductrice ou séduction persécutrice, Autre?
Boue rédemptrice ou rédemption bouddhiste, Autre ?
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