vendredi, novembre 17, 2006

Lacets d’horizon

Etirer mes lacets à l’infini
Et en faire la ligne d’horizon

Je ne vois pas plus loin que mes pieds
Que mes orteils et mes tendons
Quand le reste, semble m’épier
Semble vouloir
Me faire trébucher
Mes pas alors, ne tiennent qu’à un fil
Mais je le tiens et le tiens bien
Et je le tord, le tord et le donne à retordre
Pour me faire chanceler
Un horizon labyrinthe
Un chemin sans contraintes

Ils ont de la ligne
Mes lacets d’horizon






Et puis un jour on aperçoit un nœud
C’est le signal qu’on nous impose
D’une nouvelle chaussure à nos pieds
Qui ne fait pas zigzaguer

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est comme le calme avant une tempête verbale qui crèverait un horizon définitivement perdu, chez vous, de l'attention pour les détails qui peuvent nous rendre plus humains, j'y ai passé plusieurs moments avant de laisser mes pauvres mots!
Bonne continuation.

Hannibal Volkoff a dit…

Merci!
Quand il n'y a plus d'horizon, on utilise les compliments. S'en servir pour lacer ses chaussures, ça permettrait de partir du bon pied -et peut être, d'éviter cette tempête.

A+, autre

Anonyme a dit…

Comme il est plus paisible et agréable de bavarder avec vous ici, sans spectacle et spectaculaire.
Doucement, à pas feutrés, les souliers lassés, faire attention de ne pas écraser ses rêves et ne rien abîmer en sortant de l'enfance et de ses secrets!
Bonsoir.

Hannibal Volkoff a dit…

Bonsoir, l'autre!
Au fond, ce serait l'idéal du blog: devenir une île pour se reposer, concentrer tous ses mots dans une petite bulle qui en deviendrait noire, une tache sur une toile bleue.

Siestes dans les océans de Miro. Flotter. Si on s'y met tous, on créé un archipel.

Anonyme a dit…

Un archipel d'écrits qui se reflète dans une mer bienveillante, où le drame de nos désirs violents laisse la place à des pauses salutaires où l'équilibre est en tout point parfait.
Bonsoir.

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